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Sandrine

jeudi 29 mai 2014

Déjeuner de la Chaîne des Rôtisseurs à la Ribaudière : Qu'est-ce-que c'est ?

Et me revoilà enfin, ravie de vous retrouver après cette longue pause (boulot oblige, il n'y a pas que le plaisir dans la vie .... ah bon ?)

Après avoir souvent entendu parlé de la confrérie [je n'y reviens pas je vous ai déjà expliqué le principe d'une confrérie avec notre article sur les cagouilles...]de la chaîne des Rôtisseurs, je tenais à les rencontrer afin de me faire une petite idée de qui sont les fameux "Rôtisseurs" et comment fonctionne la chaîne ?

C'est donc avec grand  plaisir que je les ai rejoints en ce dimanche  18 mai au restaurant La Ribaudière (1 étoile Michelin) de Bourg Charente (merci françoise). Bon, jusque là ils ne s'y trompent pas, la Ribaudière, peu de chance d'être déçu, une très belle adresse connue de tous les gastronomes de la région !

Tout d'abord laissez moi vous compter l'histoire de la chaîne [merci Raymond de m'avoir fait parvenir l'historique dont j'ai tiré ces quelques lignes] :

"En 1248, le roi Louis IX, canonisé par la suite sous le nom de Saint Louis, souhaitant remercier les corps de métiers ayant contribué à l’édification de la Sainte Chapelle, ordonne la création du « Mestier des oyers », les rôtisseurs d’oies et volailles très prisés à l’époque. Au fil des temps, les activités et privilèges de la confrérie des « oyers » se sont élargies à la préparation et à la vente de toutes sortes de viande et gibiers.

Les Lettres Patentes du roi XII en mars1509, confirment le nom de Rôtisseurs attribué à la corporation qui voit ses compétences élargies au gibier à plume, à l’agneau et au chevreuil.

Durant cinq siècles, la Confrérie des Rôtisseurs cultive et développe les arts culinaires, respectant tous les critères de professionnalisme et de qualité exigés par la « Table Royale », jusqu’à la dissolution du système des corporations pendant la révolution française, en 1793.

C’est à Pâques de l’année 1950 que, le Dr. Auguste Bécart, les journalistes de renom Jean Valby et Maurice Edmond Sailland, dit Curnonsky (élu « Prince des Gastronomes ») et les chefs Louis Giraudon et Marcel Dorin, firent le serment de restaurer l’esprit de la vieille corporation chez les professionnels et de leur adjoindre les gastronomes non professionnels et mêmes les maîtresses de maison."

En août 1950, la Confrérie de la Chaîne des Rôtisseurs était constituée et depuis cette date, la Chaîne n’a cessé de se développer. De nombreux grands personnages ont, au fil du temps, fait parti de cette illustre confrérie et bien au-delà de nos frontières (aux États-unis notamment où la chaîne est une véritable institution, présidents, personnalités de divers horizons....). 

Pierre, président (aussi appelé bailli) du Bailliage de France, entouré de Georges (Chancelier de France), de Raymond (bailliage des Charentes) et de bien d'autres encore, ne manque pas de petites histoires [ni de grandes d'ailleurs] à vous raconter tout au long du repas.....

........ mais comment fonctionne tout ce petit monde alors ? [merci toujours à Raymond pour ces précisions]

"Les membres de chaque bailliages sont cooptés par deux parrains et sont officiellement admis par intronisation en prêtant  serment à l’occasion d’un chapitre (grand dîner de gala) pour recevoir leur collier et leur diplôme. Les Bailliages Régionaux ou Provinciaux n’ont pas de statut et dépendent tous du  Bailliage de France  régi par la loi du 1er juillet 1901. Il est géré par un Conseil d’Administration, dont les membres sont élus pour trois ans renouvelables. Le Président est nommé par le Conseil d’Administration. correspondant à leur grade (chevalier, dame de la chaîne, officier…)" Et bien c'est tout une hiérarchie qui s'organise pour le bien-être de nos papilles.


Un accueil très sympa, je me suis tout de suite sentie très à mon aise, il faut dire que ces rôtisseurs ne sont pas tristes et que l'assiette était vraiment à la hauteur de l'événement. Reste que le coût [et oui,  il faut en parler] n'est pas à la porté de tous même si, pour cet événement, nous avons eu accès à du très haut niveau de gastronomie pour un tarif très attractif (80 euros pour le menu que je vais vous détailler maintenant c'est plus que convenable).

Pierre (à gauche) et Raymond.





Nous avons démarré par un apéritif [des bulles ... what else !] très élégamment accompagné d’œufs brouillés aux truffes, de canapés et de divers bouchées très agréables. Ce moment était aussi l'occasion de porter un toast et de revenir quelques instants sur les valeurs fondamentales de la chaîne.








Mise en bouche.




Carpaccio de lotte.
Après une mise en bouche de panna cotta de fenouil, nous avons dégusté un carpaccio de lotte délicatement fumée, crème citronnée au caviar de hareng. Une entrée d'une grande délicatesse, toute en douceur, un vrai régal.









Nous poursuivons avec une raviole de langoustine, crème de homard cognac XO et estragon .... WHAOUUU.... un vrai bonheur, de la texture au goût ,avec ce qu'il faut de peps apporté par de petites tomates concassées. (le tout accompagné d'un entre-deux Mers 2012).



Raviole de langoustine, crème de homard

On dirait bien que le chef [Thierry Verrat s'il est encore besoin de le présenter] a décidé de nous faire monter en puissance tout doucement au cours de ce repas ....TOP !


Filet de veau farci.





Le filet de veau farci d'un salpicon de morilles, petits farcis insolites fait ensuite son entrée, il nous est proposé avec un vin rouge "La ribaudière" 2010. Surprise pour moi de découvrir que le chef s'adonne (conjointement avec une tonnellerie pour la mise en œuvre de nouveaux procédés) à l'art de la vinification et de l'élevage du vin, belle surprise, nous aurons été privilégié sur ce coup là encore.




Comté à la truffe noire.





Que serait un bon repas sans son passage obligé par l'assiette de fromage (un de mes moments préféré) : Le comté à la truffe noire de Jarnac, très délicat mais un peu gras au final à mon goût, le mille-feuille de comté est agrémenté de mascarpone (on ne sent plus vraiment le comté) ... a priori il n'y a que moi qui le trouve un peu lourd donc, les goûts et les couleurs c'est toujours forcément subjectif !







Et voici le dessert ... toujours un peu effrayée à l'idée de terminer un tel festin par un dessert chocolaté, je me ravise à la première bouchée, d'une très grande légèreté. Croquant, douceur et force à la fois, tout y est, c'est beau, c'est bon et malgré le nombre de plats engloutis avant, ça passe tout seul.

Millefeuille chocolat grand cru"Los Ancones", caramel au beurre


On termine évidemment avec un café/mignardises et un petit Cognac.

Ce déjeuner aura été un ravissement pour les pupilles et les papilles [un sans faute pour l'équipe de Thierry Verrat], en bonne compagnie avec de vrais gourmets à la table, experts en gastronomie dans une ambiance bon enfant et chaleureuse.
Le chef Thierry Verrat.

Je préviens les non initiés que l'opération nécessite un minimum d'entraînement pour tenir le rythme, je ne ferai pas ça tous les jours ..... quoi que !


En fait, la chaîne des rôtisseurs c'est avant tout la défense de notre patrimoine culinaire, culturel et historique [1248 - 2014, c'est pas rien !] avec une volonté commune de partage et d'échange dans la convivialité, bref une belle philosophie de vie!

.... si vous êtes, gourmand, bon vivant, que vous aimez le bon vin et surtout passer de bons moments bien entouré, la chaîne est idéale pour vous. Alors  n'hésitez pas à les contacter ils vous feront, à coup sûr, un très bel accueil et vous pourrez partager de grands moments de gourmandise dans des endroits fabuleux et parfois même inaccessibles, merci à tous pour cet accueil.

Pour plus d'infos : marquet.georges@wanadoo.fr