Mais revenons tout d'abord sur un petit volet de l'histoire de la Famille Pinard avant de parler de la brasserie.
Précurseur dans l'âme, la famille s'est mise au Bio en 1969 après qu'un médecin ait fait remarquer au grand père de Jean-Baptiste que s'il continuait à traiter ainsi ses vignes il finirait par y perdre la santé et celle de ses enfants (voilà un médecin qui osait dire des choses pas très en vogue à l'époque il me semble !).
C'est alors qu'il opte pour un retour à des méthodes que maîtrisaient d’ailleurs parfaitement ses prédécesseurs, et se lance dans la culture Bio avec le Cognac et le Pineau.
En 2011 Jean-Baptiste vient ajouter une corde à l'arc de la famille Pinard et reprend la bière Bio "La Goule", aventure commencée en 1999 [la première Goule est née en 2000] par Joël Arlot dans un village voisin.
Il a donc fallu déménager la brasserie qui avait elle même été conçue au canada où s'est formé Joël. Outre le matériel il fallait aussi "déménager" le savoir et c'est tout naturellement que le brasseur formé par Joël Arlot a déposé ses valises à Foussignac.
Pas de transformation en cours lors de notre visite, nous avons donc pu voir toute l'installation [l'hygiène est primordiale, les bactéries pouvant rapidement prendre le dessus sur les levures] et suivre avec intérêt les explications de Jean-Baptiste.
La brasserie de Foussignac ! |
Je résume et je fais simple [il faudra y aller faire un tour si vous voulez tout savoir sur l'art de brasser la bière]. Le malte Bio plus ou moins torréfié [c'est ce qui définit les bières blanche, blonde ambré ou brune] arrive en grain de la malterie d'Issoudin, il faut 4 à 5 semaines entre le brassage et la sortie du produit finit [c'est un peu plus rapide que pour un bon Cognac on dirait :)].
On utilise différentes céréales et notamment le blé à 20% associé à l'orge pour 80% pour faire une bière blonde par exemple.
La mousse se forme dans la chambre chaude. |
Les étapes de concassage du malt, d'empâtage et l'ajout d'eau chaude permettent la transformation du maltose en glucose qui, réchauffé pendant 1h30 et additionné au fameux Houblon Bio, devient le "moût".
Celui-ci est ensuite refroidi dans des fermenteurs où l'on vient ajouter les levures et le tout est maintenu à 27°C pendant une semaine. Après un ajout de sucre, la bière est mise en bouteille puis stockée immédiatement en chambre chaude entre 25 et 27°C pour la formation de la mousse, de donc des bubulles ! Il lui faudra alors une quinzaine de jours pour atteindre ce stade.
Une légende en Charente ! |
La goule c'est aussi un petit personnage décliné selon les envies et les collections souvent mis en avant par le dessinateur Charentais TURF. Petite précision, si comme moi vous étiez persuadé que La Goule tirait son nom du mot Charentais signifiant visage, et bien que nenni !
La Notre-Dame, une blonde légère ... |
En réalité, la Goule est une référence aux démons sculptés que l'on retrouve près des gargouilles sur les églises et notamment sur Notre dame de Paris (d'où la bière blonde Notre dame, et oui ça se tient tout ça !).
Une belle collection ! |
C'est toute une collection qu'il nous faut découvrir maintenant et déguster bien sûr ...La Goule, la Goule Bio, la Goule Ambrée, Notre-Dame, la Kick, la Part des Anges (aromatisée au Cognac), la Black Prince, la Goule d'or, la bois Bandé et bien sur la Goule de Noël...
Merci à Jean-Baptiste et à Chantal pour leur accueil, vous retrouverez toutes ces spécialités sur www.la-goule.com , alors bonne visite, il y en a vraiment pour tous les goûts !
Jean-Baptiste et Chantal Pinard. |
Excellente Bière
RépondreSupprimerEt oui à mettre dans les petits paniers gourmands de Noël !
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